Les routes de l’Exode : un nouvel examen interdisciplinaire
Notre collaborateur le prof. Jordi Cervera i Valls, après avoir conduit plusieurs explorations sur les étapes supposées de la grande épopée biblique, de l’Égypte à la Jordanie en passant par Israël et la Palestine, publie une synthèse passionnante de ses travaux.
L’ouvrage de 468 pages est illustrée de plusieurs cartes originales œuvres de Sr Marie-Reine Fournier.
Il peut se commander sur le site de la maison d’édition barcelonaise CPL
L’ouvrage a fait l’objet d’une première recension qui souligne, en particulier, la beauté des cartes créées par Sr Marie-Reine :
L’art de la fin du Moyen Âge comme véritable exégèse
Notre ami et collaborateur le prof. Christian Heck publie début 2024 un ouvrage passionnant, démontrant, à travers l’analyse iconographique d’un retable majeur de la peinture européenne du milieu du 15e s., comment l’art de la fin du Moyen Âge peut constituer une véritable exégèse visuelle.
Christian Heck, Le retable de l’Annonciation d’Aix. Récit, prophétie et accomplissement dans l’art de la fin du Moyen Âge, Dijon : éditions Faton, 2024
Cette Annonciation n’exprime pas, comme on l’a longtemps cru, une confrontation entre la vérité du Nouveau Testament et ce qui serait l’obscurité de l’Ancien, et leur relation n’est pas à penser en termes d’opposition, mais dans une parfaite cohérence entre la parole des prophètes et l’accomplissement évangélique.
« Le hasard fait que l’Annonciation d’Aix sera une pièce absolument majeure au cœur de la superbe exposition sur les arts en France au temps de Charles VII, qui sera présentée au musée de Cluny du 11 mars au 16 juin 2024. Et comme on est à peu près sûr que l’œuvre a été terminée pour l’Annonciation de 1444, ce prochain 25 mars sera donc le 580e anniversaire de sa création ! »
- Découvrez en avant-première une grande note illustrée de Christian Heck dans La Bible en ses traditions.
Bonté, courage et intégrité dans les textes bibliques et dans les stratégies d’interprétation biblique
Sarah Whitear, ancienne assistante à notre programme, vient de collaborer à ce très bel ouvrage. Aujourd’hui chercheuse doctorale à la Faculté de théologie et d’études religieuses de la KU Leuven et membre de l’unité de recherche Études bibliques. Ses recherches sont supervisées par le professeur Anthony Dupont (KU Leuven), le professeur Reimund Bieringer (KU Leuven) et le professeur Dominika Kurek-Chomycz (Liverpool Hope University).
Son projet de doctorat porte sur la réception des textes bibliques relatifs à la menstruation au sein de l’Église chrétienne primitive et sur la manière dont ces textes ont été utilisés dans les débats sur l’orthodoxie et l’hérésie chrétiennes, les pratiques juives et les femmes.
Un ostracon d’Éléphantine relu et mieux lu : la malédiction d’une prêtresse de YHWH
Notre collaborateur Gad Barnéa avait récemment les honneurs de plusieurs revues archéologiques et bibliques internationales pour l’article
« Justice at the House of Yhw(h) : An Early Yahwistic Defixio in Furem« ,
qui est sorti aujourd’hui en accès libre dans Religions
Cet article propose une nouvelle lecture, une analyse épigraphique et une (re)publication d’un ostracon d’Éléphantine qui a été publié pour la première fois en 1926, mais qui a depuis lors été mal compris et est pour ainsi dire passé « sous le radar ». Il s’agit d’un texte de malédiction du genre « defixiones in fures » (malédictions contre les voleurs), écrit avec des traits poétiques simples mais calculés, et qui est le seul témoin extrabiblique direct que nous ayons d’un rituel yahviste/juif de quelque nature que ce soit à l’époque achéménide.
il s’agit :
- du plus ancien exemple connu de ce genre de malédiction,
- de son seul spécimen connu en araméen,
- de son unique témoin dans un contexte yahviste
- de la seule trace d’une exécution rituelle dans un temple de Yhw(h).
- & d’une malédiction administrée par une prêtresse. La femme anonyme responsable de ce rituel qui commande à la divinité (ou, moins probablement, à un autre prêtre masculin) fournit le seul témoignage direct que nous ayons d’une prêtresse servant dans un temple de Yhw(h).