Le 15 décembre : séance du séminaire « La Bible en tous ses états » à la rue d’Ulm
Lors de la séance de novembre, Olivier Marin et Marielle Lamy ont introduit le thème d’année, « La Bible dans tous ses états ». C’est la première conférencière invitée à explorer ce nouveau thème qui s’exprimera :
Maria Sorokina (IRHT-CNRS)
Creavit Deus caelum et terram : l’exégèse biblique et la discussion sur la matière céleste dans les commentaires des Sentences
vendredi 15 décembre à 10 h 30
salle des conférences, 46 rue d’Ulm.
Le 22 décembre : soutenance de thèse de Jean-David Richaud
Jean-David, qui a contribué à des notes en réception coranique pour la Bible en ses Traditions fait part de la soiutenance de sa thèse
Le monnayage des Grands Seldjoukides
le vendredi 22 décembre à 9h
salle 216 du centre Panthéon, 12 place du Panthéon 75005 Paris
Le jury sera composé de : Annliese Nef, Cécile Bresc, Ariana d’Ottone, Vanessa van Renterghem & Eric Vallet (directeur de thèse).
Pour mémoire : conférence de Peter Nahon le 7 décembre à l’École des Chartes
Le 7 décembre à 18 heures, l’Ecole des chartes (65, rue de Richelieu) a accueilli Peter Nahon, (archiviste paléographe prom. 2017, et chargé de recherche au CNRS), collaborateur de longue date à notre programm , pour présenter ses travaux de recherche en cours à l’occasion d’une conférence intitulée :
« Du folklore d’oc dans des manuscrits hébreux du Comtat Venaissin (xvie-xviiie siècles) »
La philologie romane sait depuis longtemps tirer parti des documents en langue vernaculaire écrits en lettres hébraïques et préservés dans les sources juives : en domaine d’oïl, chacun sait l’importance des gloses françaises des rabbins pour la connaissance de la langue médiévale. En domaine occitan, une série de découvertes a révélé, dans des sources juives du début de l’époque moderne, l’existence d’une matière philologique riche et jusqu’ici inconnue. Les juifs d’Avignon et du Comtat Venaissin, à l’instar de leurs voisins chrétiens, composaient et chantaient leur poésie rituelle sur les airs musicaux profanes à la mode. Entre le xvie et le xviiie siècle, leurs manuscrits en hébreu (livres rituels et recueils de poèmes pieux) conservent souvent des fragments voire des textes entiers de ces chansons profanes, en provençal et en français en lettres hébraïques, à côté de leurs réécritures pieuses en hébreu, auxquelles elles servaient d’indicateur mélodique. Ces sources riches et inédites sont précieuses à plus d’un titre : elles fournissent les plus anciens spécimens connus de poésie populaire d’oc, documentent des états de langue parlés n’ayant laissé aucun témoignage comparable, et enfin renseignent sur la circulation de chansons folkloriques par-delà les frontières provinciales, linguistiques et religieuses. Nous présenterons ce corpus inédit et illustrerons, autour de plusieurs exemples choisis, une méthode philologique qui, à partir de ces brefs et obscurs fragments, permet de lever le voile sur un pan entier de l’ancien folklore de la France.
© texte et photographies École nationale des chartes | PSL
Cette annonce nous donne le plaisir de féliciter également Peter pour son recrutement au CNRS et de rappeler qu’il a récemment édité le Précis de grammaire de la langue hébraïque de Spinoza dans le volume des Œuvres complètes paru l’an passé dans la Bibliothèque de la Pléiade. Une prouesse éditoriale !